Toujours rien, nada. C’était incroyable cette histoire ! Seize e-mails de relance pour obtenir le formulaire B-36, et il m’ignorait encore. Alors oui, peut-être qu’il était occupé, ou parti en voyage… Mais c’était de sa tour de 15 étages dont il était question ! J’ai vérifié mon portable : cinq messages vocaux laissés sur son répondeur, six conversations avec son assistante censée « transmettre le message », trois SMS l’invitant à me recontacter et un MMS de ma petite culotte. Cette histoire de MMS, c’est sûrement l’acte de désespoir le plus pathétique que j’ai fait. Mais pour mon dernier client, celui qui voulait construire une tour au plein centre-ville, ça avait plutôt bien marché. Quelques jours après la réception du MMS, ledit client m’avait fourni tous les papiers nécessaires, et même d’autres « au cas où vous en auriez besoin mademoiselle, on ne sait jamais… » et dans la semaine j’avais pu faire valider son projet de construction.
Mon supérieur avait eu cette très belle phrase. « Avec Nora, c’est vite torché et en plus, ça reste propre. » S’il savait.
Mais là, le coup de la petite culotte n’avait pas eu l’effet escompté. Mon client ne me répondait pas et me laissait désespérément avec ce dossier bloqué. J’ai regardé l’horloge murale. Il était 18 heures. J’ai rassemblé mes affaires pour rentrer chez moi. En me retournant un homme se tenait dans l’embrasure de la porte de mon bureau.
« Bonsoir mademoiselle. »
Je ne savais pas qui c’était ni ce qu’il me voulait. J’ai failli pousser un petit cri pour alerter mes collègues aux alentours mais me suis finalement ravisée.
Il tenait un papier à la main.
« Le formulaire B-36 signé, lu et approuvé. » Il s’est avancé et l’a posé sur mon bureau. Mais quel toupet ! Cet homme se...Lire la suite sur Union
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